
Alors que l’APEC met en lumière des inégalités persistantes entre cadres hommes et femmes, notamment sur la transparence salariale et l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle, le secteur médico-social et sanitaire n’échappe pas à ces problématiques.
Un secteur féminisé mais toujours inégalitaire
Dans son étude publiée en février 2025, l’APEC révèle un écart salarial de 12 % entre les hommes et les femmes cadres. Une tendance qui, bien que légèrement en recul, demeure préoccupante. Dans le médico-social, où les femmes sont majoritaires, la question de l’accès aux postes à responsabilités se pose avec acuité. À compétences et responsabilités égales, elles peinent encore à atteindre les fonctions de direction, souvent trustées par leurs homologues masculins.
Une flexibilité difficile à mettre en place
Contrairement aux entreprises où le télétravail et la souplesse des horaires s’imposent progressivement, le médico-social fait face à des impératifs de présence terrain. Hôpitaux, EHPAD, IME, MAS… Les cadres doivent composer avec des plannings contraignants, des astreintes et des horaires décalés. Cette réalité rend plus complexe la mise en place d’un véritable équilibre entre vie professionnelle et personnelle, pourtant plébiscité par une majorité de femmes cadres.
Transparence salariale : un cadre flou selon les statuts
Autre enseignement de l’étude : la demande croissante pour des grilles salariales plus transparentes. Dans le médico-social, la question est à géométrie variable. Si le secteur public et associatif applique des conventions collectives encadrant les rémunérations (CCN 66, CCN 51, Croix-Rouge…), le privé lucratif laisse plus de place à la négociation individuelle, générant parfois des écarts de salaires importants et pas forcément justifiés.
Vers une plus grande régulation en 2026 ?
L’APEC souligne que la réglementation à venir sur la transparence salariale, attendue pour 2026, pourrait contraindre les employeurs à justifier plus précisément les écarts de rémunération à poste équivalent. Une évolution qui pourrait impacter l’ensemble du secteur médico-social, notamment dans les établissements privés où la variabilité des salaires reste un sujet sensible. En conclusion, le secteur médico-social et sanitaire a des défis importants à relever avec pour visée une attractivité durable. Si les problématiques soulevées par l’APEC s’appliquent en grande partie au médico-social, ce secteur fait face à des contraintes spécifiques qui compliquent l’application des solutions adoptées ailleurs. Entre enjeux d’égalité salariale, rigidité des plannings et transparence des rémunérations, les établissements devront s’adapter pour rester attractifs, notamment dans un contexte de pénurie de talents et de forte concurrence entre employeurs.
👉 La réforme de 2026 marquera-t-elle un tournant pour le médico-social ? Affaire à suivre.