Qualité de vie au travail : un défi crucial pour les cadres de l’économie sociale et solidaire

La qualité de vie et des conditions de travail (QVCT) est désormais un critère incontournable pour les cadres. Dans le secteur médico-social, social et sanitaire, où les exigences sont élevées, ce sujet devient central pour attirer et fidéliser des talents essentiels au bon fonctionnement des établissements.

 

La QVCT, un levier d’attractivité incontournable

Selon une enquête de l’APEC (janvier 2024), 45 % des cadres considèrent les conditions de travail comme un critère essentiel pour choisir un employeur, juste derrière l’intérêt des missions. Mais pour séduire les talents, afficher de belles intentions ne suffit plus : il faut des engagements concrets.

Les cadres identifient quatre piliers de la QVCT :

  • Relations de travail : une ambiance d’équipe positive et un dialogue social efficace.
  • Reconnaissance : valoriser les efforts et contributions individuelles.
  • Autonomie : offrir une liberté d’action dans l’organisation quotidienne.
  • Charge de travail : garantir un équilibre pour éviter l’épuisement.

Dans le médico-social, ces éléments revêtent une importance particulière, compte tenu de la complexité des responsabilités et de l’impact direct sur la qualité des personnes accueillies. Dans le cadre d’un processus de recrutement, les candidats seront attentifs à ces différents critères et seront plus à l’aise pour questionner le recruteur s’il s’agit d’un consultant via un cabinet. Anne-Sophie HUG de LARAUZE, dirigeante de Parcours & Sens a d’ailleurs pu identifier, au-travers de ses différents échanges avec les cadres du secteur, un 5ème pilier de la QVCT : le soutien de fonctions supports (RH, finance, SI ou immobilier).

 

Recrutement : le grand angle mort

Selon l’enquête, 62 % des cadres jugent difficile d’obtenir des informations sur la reconnaissance au travail, et 59 % sur la charge de travail. L’ambiance d’équipe, pourtant déterminante, est aussi jugée difficile à évaluer. Face à ce manque de transparence, les candidats se tournent vers des stratégies alternatives. Ils scrutent les avis sur des plateformes comme Glassdoor ou Indeed, explorent les réseaux sociaux de l’entreprise et, parfois, contactent directement des collaborateurs pour en savoir plus. Malgré son rôle crucial, la QVCT reste un sujet rarement abordé en entretien d’embauche sauf si l’employeur final décide de passer par un cabinet.

 

Une attente forte, mais un défi pour les employeurs

Si la QVCT devient un levier différenciant pour les recruteurs, elle reste un défi pour de nombreux établissements médico-sociaux, sociaux ou sanitaires, souvent confrontés à des contraintes budgétaires et organisationnelles. Pourtant, les entreprises ou associations qui parviennent à tenir leurs promesses voient un impact direct sur leur attractivité et leur rétention des talents.

Pour les cadres, la qualité de vie au travail n’est pas seulement un critère d’attractivité, mais aussi un facteur déterminant pour rester durablement au sein d’une organisation. Autonomie, relations saines et reconnaissance deviennent des exigences minimales pour envisager un engagement à long terme.

 

Vers une nouvelle ère de la marque employeur

Dans un secteur où le travail a un impact social fort, les employeurs médico-sociaux et sanitaires ont une carte maîtresse à jouer : celle de la mission et des valeurs. Mais pour réussir, ils devront conjuguer ces dimensions humaines avec des pratiques concrètes en faveur de la qualité de vie au travail. Les établissements capables d’allier sens, bien-être et organisation performante se positionneront comme des employeurs de choix dans un contexte où les talents sont aussi rares que précieux.

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